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Doctolib, la plateforme de rendez-vous avec des professionnels de santé s’ouvre largement à la pseudoscience

C’est l’objet d’une polémique ouverte sur Twitter ce week-end, à laquelle Doctolib a réagi, ainsi que Citizen4Science. En ouvrant l’accès aux pratiques non éprouvées, la plateforme promeut des activités professionnelles pseudoscientifiques dangereuses.

La polémique a été lancée sur les réseaux sociaux vendredi:

Interlude fact-checking « putaclic »

Un naturopathe n’est bien évidemment pas un professionnel de santé, Il n’y a pas débat à ce sujet,
Avides de surfer sur le buzz, des « fact-checkers » se sont précipités pour le vérifier, ce qui peut se faire d’un clic en consultant le Code de la santé publique…. ou tout simplement Doctolib. Un tel « fact-checking » qui ne pousse pas l’analyse tend finalement une perche à Doctolib qui s’est empressée de préciser qu’elle en tient compte dans la conception de son site internet avec une déclaration de non responsabilité pointée par le lanceur d’alerte :

Mais revenons donc à nos moutons.

L’impossible défense de Doctolib

Dans un premier temps, Doctolib réagit à la polémique en mode populisme médical du plus mauvais effet :

ce qui suscite la réaction de Citizen4Science :

Positionnement idéologique ou économique ?

Doctolib a tout intérêt à ramener les praticiens douteux, d’un point de vue business développement puisque le chiffre d’affaires par praticien n’est pas anodin :

Extrait de la plateforme Doctolib

Soit plus de 1500 euros par an par praticien référencé.

Une dynamique d’entrées d’ostéopathes, hypnothérapeutes, naturopathes et sophrologues inquiétante

Nous avons regardé les 200 derniers praticiens inscrits sur Doctolib selon la plateforme (page \Directory) : un tiers d’entre eux sont des praticiens non réglementées pour les activités ci-dessus. Certaines sont dangereuses et entraînent des dérives sectaires. C’est particulièrement inquiétant et pourrait démontre une « ouverture des vannes » en masse pour valider la pseudoscience.


« Nous considérons que ce n’est pas le rôle de Doctolib de trancher ces débats« 

C’est un déclaration de Doctolib sur Twitter dans sa série de tweets de contorsions explicatives, et au final, nous la retiendrons.

Car cette société commerciale va « naturellement » vers la croissance de son activité. Ce pourrait être le rôle de son Directeur médical de circonscrire ce développement aux seuls professionnels de santé, mais hélas, on a vu son activisme idéologique en faveur des pratiques alternatives.

Suggérons donc plutôt au autorités de mettre le hola en régulant l’accès de Doctolib aux seuls professionnels et auxiliaires de santé, selon le Code de la santé publique, car de fait la plateforme dans son argumentaire Twitter s’est retranchée derrière des agréments gouvernementaux autorisant les praticiens visés.
Du pain sur la planche pour le ministère de la santé et son nouveau ministre François Braun, qui sera probablement scruté par Citizen4Science qui lutte officiellement contre le développement des pratiques pseudoscientifiques.

Image d’en-tête : Image barrée de l’une des affiches Réinfocovid antivax à Toulouse produite sur Twitter par la Secrétaire d’État Sonia Backes

Mise à jour 24/8/2022 : suppression d’un paragraphe impliquant faussement le Dr Gérard Kierzek dans la direction médicale de Doctolib (erreur objective)

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