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Carte de presse : 34 043 journalistes professionnels ont bénéficié en 2022, soit 1,3 % de moins qu’en 2021 ; parmi eux, 48 % de femmes, en progression

La Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP) a devoilé ses statistiques pour l’année passée, arrêtées au 30 novembre 2022

Tout d’abord, rappelons le cadre réglementaire très particulier – et assez complexe – du statut des journalistes en France. Comme nous le rappelions récemment, la profession de journaliste n’est pas réglementée : toute personne peut user du titre de « journaliste » aussi bien professionnel qu’amateur. Nous en avons largement parlé dans un article récent. Nous y avions expliqué que le Code du travail précise des conditions qui permettent aux journalistes rémunérés pour cette activité de bénéficier d’avantages fiscaux et de se voir attribuer une « carte de presse », qui elle-même donne certains accès facilités pour l’exercice de son travail en plus d’un prestige certain.
Nous n’étudierons pas non plus ici le processus d’attribution de la carte de presse, décrit dans cet autre article.

citizen4science.org/carte-de-presse-le-sesame-qui-valide-la-reconnaissance-de-journaliste-professionnel-par-les-pairs/(ouvre un nouvel onglet)

Carte de presse : des journalistes….et des assimilés journalistes

Il sont peu nombreux (1387 soit moins de 5 % des effectifs), mais ils existent : les professionnels des Rédactions de sociétés de presse disposant d’une carte de presse, comme pour l’image : quelques centaines de reporters d’image et reporters-photographes (c’est une partie seulement des photographes titulaires d’une carte de presse) mais aussi, côté éditorial quelques dizaine de rédacteurs-réviseurs ou traducteurs.

Tableau de la CCIJP extrait de ses Statistiques 2022

De moins en moins de cartes de presse attribuées

C’est une tendance générale depuis 10 ans confirmée en 2021 : 34 476 cartes de presse ont été délivrées ou renouvelées contre 34 043 cette année dont 1 950 (soit 5,7 %) premières demandes. Si les femmes restent minoritaires (47 %), la tendance va au fil du temps vers plus de parité.

Tableau de la CCIJP extrait de ses Statistiques 2022

L’étude des premières demandes de cartes attribués est à cet égard intéressant, puisqu’on y trouve à l’inverse un peu plus de femmes (1026) que d’hommes (913).

75 % des journalistes avec première carte professionnelle sont en contrat « précaire » : pigiste ou stagiaire

Seulement 16 % d’entre eux sont diplômés en journalisme, ce qui casse bien le mythe du journaliste « encarté » (c’est le terme du titulaire de carte de presse dans le jargon ») comme étant le gage d’avoir affaire à un journaliste diplômé. Historiquement, longtemps les journalistes ont été formés « sur le tas » et avec l’expérience. Depuis 2000, on estime que les journalistes titulaires d’un diplôme reconnu est passé de 10 à 20 %, aujourd’hui 28 %.

Tableau de la CCIJP extrait de ses Statistiques 2022

Prendre du recul : les titulaires de carte de presse représentent moins d’un quart des journalistes

D’après une enquête Eurostat de 2020, il y aurait 142 500 journalistes en France – selon la classification des occupations de l’Union européenne. Si on croise cela avec le faible nombre de diplômés en journalisme au sein de la population de journalistes y compris des titulaires de la carte de presse, il est souhaitable de ne pas extrapoler la baisse du nombre d’encartés comme une baisse du nombre de journalistes professionnels de qualité en France.

Infographie CCIJP


Pour aller plus loin

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