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Climat : déjà +1,1 °C du fait des activités humaines, rapporte Valérie Masson-Delmotte du GIEC. Une situation inédite depuis… 2 000 ans.

Par Valérie Masson-Delmotte, PhD, climate scientist @IPSL/LSCE, Paris Saclay; co-présidente du groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique (GIEC) WGI

En toute transparence, voici ci-dessous les points clés de ma présentation Climat au séminaire de rentrée gouvernemental tenu mercredi 31 août

Cette visualisation (une année, une barre) représente l’évolution de la température à la surface de la Terre. Nous en sommes à +1,1°C et c’est le résultat des activités humaines, avec une aggravation des impacts en France et dans le monde :

L’évolution future du climat va dépendre de nos émissions de gaz à effet de serre, et l’évolution des risques liés au climat va dépendre des actions d’adaptation. Les enjeux de transformations choisies ou subies sont majeurs.
L’été 2022 en France a été emblématique de conséquences du changement climatique et s’inscrit dans une augmentation de la fréquence et de l’intensité des extrêmes chauds sur terre comme en mer, des sécheresses, avec des effets composites propices aux incendies,

et, en montagne, un recul de l’enneigement, des glaciers et le dégel des sols gelés.

Cet été difficile a été marqué par 3 vagues de chaleur avec des records de précocité, de durée et d’intensité (plus de 40°C en Bretagne, nombre de jours chauds et de nuits tropicales dans certaines régions).

Le mois de juillet a été le plus sec pour l’humidité des sols avec une situation de crise pour les cours d’eau et des réserves basses pour la production d’hydroélectricité. La température de surface en Méditerranée est encore 4 °C plus chaude que d’habitude et a dépassé 30 °C cet été, ce qui affecte la vie marine.

Un climat plus chaud augmente aussi la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère et les pluies extrêmes. Cet été a aussi été marqué par des impacts liés à des orages exceptionnels (foudre, grêle, pluie, vents violents).

Dans le monde, l’action pour le climat monte en puissance, avec une trentaine de pays, dont la France, qui ont construit une baisse régulière des émissions de gaz à effet de serre, des engagements de régions et de villes, ne baisse des coûts et une augmentation des capacités installées pour l’électricité renouvelable et les véhicules électriques.

Malgré cela, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont atteint un niveau record au cours de la dernière décennie (et sont reparties à la hausse après la forte baisse et le rebond liés à la pandémie de COVID19).

Ce sont les émissions de CO2 (charbon, pétrole, gaz fossile et déforestation) et de méthane (CH4, tirées à la hausse par les fuites de gaz, élevage de ruminants) qui pèsent le plus sur l’augmentation de l’effet de serre. D’où qu’elles viennent, ces émissions de gaz à effet de serre entraînent une accumulation de chaleur dans le climat. Elles sont inégalement réparties dans le monde : les pays qui se sont industrialisés plus tôt ont une lourde responsabilité historique sur le cumul des émissions (la France est dans le top 10 pour cela). Les zones urbaines pèsent pour 70 % des émissions mondiales.

Dans le monde, 10% des personnes émettent 40 % des gaz à effet de serre mondiales, tandis que les 50% les plus pauvres en sont responsables que de moins de 15 % des émissions, et sont souvent particulièrement vulnérables aux impacts climatiques.
L’empreinte carbone d’une personne en France est d’environ 9 tonnes par an, largement au dessus de la moyenne mondiale (avec environ 40 % liée aux importations). En ajoutant des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, leur niveau augmente. C’est une rupture profonde (inédit depuis plus de 2 millions d’années pour le CO2). C’est une rupture par rapport aux variations naturelles du climat. L’accumulation de chaleur qui en résulte entraîne des changements rapides, généralisés et qui s’intensifient.

L’atmosphère se réchauffe, et la vapeur d’eau et les nuages amplifient le réchauffement. Le réchauffement conduit à un recul généralisé de ce qui est enneigé et englacé (la cryosphère) : dégel des sols gelés, recul du manteau neigeux, de la glace de mer autour de l’Arctique, recul généralisé des glaciers, inédit sur plus de 2 000 ans, et perte de glace du Groenland et de l’Antarctique multiplée par 4 depuis 30 ans. L’océan accumule près de 90 % de la chaleur supplémentaire qui ne part plus vers l’espace, et se dilate, ce qui contribue, avec la fonte des glaces continentales, à une montée du niveau de la mer qui accélère – aussi une rupture par rapport aux derniers 3 000 ans. L’océan et la végétation captent environ la moitié chaque année de nos rejets de CO2. La moitié des espèces étudiées sur terre comme en mer se déplacent, et on observe une dégradation d’écosystèmes, comme les coraux tropicaux et les forêts. Le potentiel de prises de pêche a déjà diminué dans les régions tropicales. L’un des indicateurs clés de l’état du climat et des conséquences liés au réchauffement climatique est le changement de température à la surface de la Terre. Il atteint 1,1°C par rapport à 1850-1900. C’est inédit depuis plus de 2000 ans.


Nous évaluons le rôle de chaque facteur naturel : soleil, volcans, variabilité spontanée du climat, et de chaque facteur lié aux activités humaines. Aucun facteur naturel n’explique l’accumulation de chaleur dans le climat et les changements observés. Notre meilleure estimation est que l’intégralité du réchauffement est la conséquence des activités humaines, l’effet réchauffant des gaz à effet de serre étant en partie masqué par l’effet parasol des particules de pollution.

L’influence humaine sur le climat est un fait établi, pas seulement pour l’accumulation de chaleur et les tendances graduelles, mais aussi pour l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des extrêmes chauds, des pluies extrêmes, et des sécheresses agricoles.

Les évènements récents chauds en Europe auraient eu une probabilité quasi 0 de se produire si nous n’avons pas réchauffé le climat. En France, le nombre de vagues de chaleur a triplé et le nombre de jours de chaleur a été multiplié par 9 au cours des dernières décennies. Pour chaque degré de plus, l’air peut contenir 7 % d’humidité en plus, ce qui exacerbe l’intensité des pluies extrêmes. Dans le sud-est de la France, les records de pluies ont augmenté de 20 % depuis les années 1960. Les extrêmes chauds et le ruissellement sont amplifiés par l’urbanisation (îlots de chaleur, imperméabilisation des sols). La montée du niveau de la mer augmente le risque d’inondations composites lors des tempêtes (pluies extrêmes et submersion marine). Les conditions propices aux incendies, chaudes et sèches, s’intensifient et s’élargissent (saison plus longue, régions nouvelles, intensité).
L’une des conséquences de l’intensification des sécheresses concerne environ 10 millions de maisons, en France, via le retrait-gonflement des sols argileux, avec des coûts élevés des dommages associés.

Dans les régions de climat méditerranéen, un climat plus chaud s’accompagne d’une baisse de la pluviométrie du fait de changements de la circulation atmosphérique. Une atmosphère plus chaude renforce l’évaporation et la transpiration des plantes, ce qui vide plus rapidement les sols de leur humidité et intensifie les sécheresses agricoles. La vie marine est affectée par un océan plus chaud, avec davantage de vagues de chaleurs marines, qui perd de l’oxygène, et s’acidifie. Le stress thermique et hydrique affecte les rendements agricoles et les forêts. En France la forêt capte environ 4% des émissions annuelles de CO2. Mais ce puits de carbone a diminué depuis 2013, notamment du fait d’une baisse de la croissance des arbres (et d’une augmentation de la mortalité et des dépérissements) et d’une hausse des prélèvements.

En dépit des efforts d’adaptation, les impacts du changement climatique sont généralisés, dans chaque région du monde. Les conséquences matérielles et financières sont importantes en France, tant pour les infrastructures que pour les écosystèmes, la production agricole, la santé humaine.
Chaque incrément de réchauffement supplémentaire va entraîner une intensification de multiples changements dans chaque région.

Le fonctionnement du climat résulte en une relation étroite entre le cumul de nos émissions de CO2 et le niveau de réchauffement (en noir, l’évolution historique, et en couleurs, les évolutions futures d’ici 2050, selon l’ampleur de nos rejets de CO2 à venir).

Chaque tonne d’émissions de CO2 contribue au réchauffement planétaire. Quand les émissions mondiales de CO2 atteindront un niveau net zéro, alors il n’y aura quasiment pas de réchauffement supplémentaire dû au CO2. Limiter le niveau de réchauffement à un niveau donné se traduit par une marge de manœuvre ou budget carbone résiduel compatible.
Du fait des risques majeurs liés au réchauffement, l’ensemble des pays du monde s’est engagé, dans l’Accord de Paris sur le climat, à limiter le réchauffement planétaire largement sous 2 °C avec l’aspiration à le limiter à 1, °C. La marge de manœuvre pour limiter le réchauffement à 1,5 °C (budget carbone résiduel) correspond à environ 500 milliards de tonnes de CO2, ce qui est à comparer à l’ampleur des émissions annuelles (plus de 40 milliards de tonnes) et aux émissions attendues des infrastructures fossiles existantes et prévues (centrales thermiques) si elles sont utilisées tout au long de leur durée de vie initialement anticipée.
L’enjeu n’est pas l’inertie du climat (pour le réchauffement de surface) mais l’inertie des infrastructures existantes et la capacité à réorienter très rapidement les investissements et les choix d’infrastructures. Les émissions à venir vont donc déterminer le niveau de réchauffement à venir.

Dans tous les scénarios examinés, il faut s’attendre à atteindre +1,5 °C (en moyenne sur 20 ans) dans les prochains 20 ans, et il est critique de s’y préparer pour limiter les risques (et d’aider les + fragiles à le faire). La poursuite des politiques publiques actuellement mises en œuvre dans le monde (scénario d’émissions intermédiaires) conduirait à dépasser 2 °C d’ici 2050. La plage de la réponse du climat serait de l’ordre de 2,1 à 3.5 °C en fin de siècle, et le climat continuerait encore à dériver ensuite, tant que les émissions de CO2 ne seraient pas à zéro (net). En cas d’action immédiate permettant de diminuer fortement ou très fortement les rejets de gaz à effet de serre (scénarios bleus), le réchauffement pourrait être stabilisé sous 2°C voire proche de 1,5 °C dans la seconde moitié de ce siècle. Les résultats seraient alors discernables en quelques années pour la qualité de l’air (du fait des polluants émis avec les gaz à effet de serre), et une vingtaine d’années pour la stabilisation du réchauffement.
Nous ne sommes pas sur ces trajectoires actuellement.
Plus on choque le climat, et en particulier au-delà de 2°C, plus on entre dans une situation plus incertaine, si les puits naturels de carbone (océan, végétation-sols) perdent leur efficacité (baisse de la fraction de nos émissions de CO2 qu’ils pourraient absorber).
Les choix d’aujourd’hui et les émissions à venir vont dont déterminer le niveau de réchauffement. De nombreux changements dans le système climatique et donc dans chaque région s’amplifient en relation directe avec chaque incrément de réchauffement supplémentaire :

les tendances de température, mais aussi intensification du cycle de l’eau, modifications de la répartition spatiale des pluies, augmentation de la variabilité (saisons et évènements très humides et très secs). C’est aussi le cas des sécheresses agricoles dans les régions qui s’assèchent notamment en France, mais aussi de la fréquence et l’intensité des extrêmes chauds (et leur durée) et des pluies extrêmes, et la proportion des cyclones tropicaux les plus intenses. C’est aussi le cas du recul de l’enneigement en moyenne montagne, du dégel des sols gelés, du recul de la glace de mer arctique.
Il est donc essentiel de s’appuyer sur ces connaissances pour se préparer à faire face à des évènements plus intenses, plus fréquents, affectant de nouvelles régions, à des moments différents de l’année, et des combinaisons inédites d’évènements extrêmes. Chaque incrément de réchauffement va donc exacerber les risques liés au climat propres à chaque région. En Europe de l’Ouest, ces risques clés portent sur l’effet du stress thermique pour la santé et la santé au travail et pour les écosystèmes marins et terrestres,

les conséquences de pénuries d’eau dans de multiples secteurs (cf vallée du Pô ou Rhin), les risques d’inondations (pluviales, fluviales, littorales) avec des enjeux spécifiques pour le patrimoine et les infrastructures concentrés autour des fleuves et littoraux, et enfin leurs effets pour les rendements agricoles. Dans une situation grave de dégradation des écosystèmes et d’érosion de la biodiversité, l’ampleur et la vitesse du réchauffement ajoutent un stress supplémentaire sur les écosystèmes terrestres, aquatiques et marins, avec des risques graves de perte irréversible de biodiversité (qui augmente d’un facteur 10 entre un réchauffement de 1,5 et 3°C), et des effets en cascade pour les fonctions et services des écosystèmes et nos activités qu’ils sous-tendent.

Cela met en évidence les enjeux à préserver, protéger et restaurer les écosystèmes y compris dans le cadre de l’action pour le climat, en s’appuyant sur des solutions dites « fondées sur la nature ». Les glaciers vont mettre des dizaines d’années à s’ajuster au réchauffement actuel, et cela prendra des siècles pour l’océan profond et des siècles à des millénaires pour le Groenland et l’Antarctique. La montée du niveau de la mer , qui a déjà accéléré, va se poursuivre de manière inéluctable, mais il est possible d’éviter une accélération supplémentaire en limitant le niveau de réchauffement et en réduisant massivement les rejets de gaz à effet de serre.

Pour un pic de réchauffement de 2°C, la montée du niveau de la mer serait de 2 à 6 mètres d’ici 2 000 ans ; pour 3 °C, ce serait de 4 à 10 mètres… notre héritage à très long terme. Mais aussi une motivation à agir pour les littoraux que nous voulons préserver. Une source majeure d’incertitude porte sur la déstabilisation de secteurs de l’Antarctique ; si ces écoulements sont déclenchés, cela pourrait encore ajouter à l’ampleur de la montée du niveau de la mer au cours de ce siècle et des suivants. La montée insidieuse, graduelle du niveau de la mer commence à exacerber des inondations chroniques à marée haute, et les niveaux extrêmes lors des tempêtes, avec la difficulté à gérer des inondations composites pour les villes côtières (pluies extrêmes et submersion ). Elle entraîne aussi des effets d’intrusion d’eau salée, et provoque une érosion des côtes sableuses et des falaises meubles, qui fait reculer le trait de côte.
La France (îles et métropole) est particulièrement exposée à ces multiples conséquences et il s’agit d’une course contre la montre pour les littoraux, du fait du temps de planification et de mise en œuvre, des limites et de la durée de vie des options de réponses. Seuls le fait de ne plus construire ou de planifier un repli stratégique permet d’éviter les risques ; les autres réponses (ouvrages en dur, approches fondées sur les écosystèmes ou sédiments côtiers) les retardent, et peuvent aussi être associés à une maladaptation. L’adaptation est indispensable pour limiter les risques liés au changement climatique en agissant sur les vulnérabilités et expositions.

Les écarts se creusent entre ce qui est réellement mis en place (souvent limité, réactif) et les transformations nécessaires pour renforcer la résilience à moyen et long terme (en tenant compte des aléas qui vont continuer à changer). Certaines réponses peuvent exacerber les risques liés au climat, via une maladaptation ou via des pressions supplémentaires sur l’utilisation des terres (au détriment de la sécurité alimentaire, des écosystèmes…). Si l’adaptation est indispensable, les options qui sont aujourd’hui faisables et efficaces, avec de nombreux bénéfices, perdent en efficacité dans un monde plus chaud.

Pour un niveau de réchauffement de l’ordre de 1,5°C, certaines solutions fondées sur la nature vont atteindre des limites (par exemple, un rythme élevé de montée du niveau de la mer par rapport aux écosystèmes côtiers). Entre 1,5 °C et 2 °C, des limites dures sont associées à la baisse d’approvisionnement en eau du fait de la fonte de la neige et des glaciers de montagne (environ 20% d’approvisionnement en moins qui concerne environ deux tiers des surfaces irriguées et 2 milliards de personnes). Pour plus de 2°C, de nombreuses cultures vivrières seraient en difficulté, notamment dans les régions tropicales (conditions nouvelles de chaleur et de pluviométrie, sans analogue).
Les flux financiers sont insuffisants pour l’adaptation, notamment pour les personnes et régions dans les contextes hautement vulnérables. L’augmentation des pertes et dommages et les difficultés à tenir les promesses d’accompagnement financier exacerbent les tensions entre pays, notamment dans le cadre des négociations internationales sur le climat (justice climatique). Pour garder une marge de manœuvre et davantage d’options d’adaptation ouvertes, limiter le niveau de réchauffement est critique, et pour cela, chaque année compte.

Les engagements des différents pays réactualisées avant la COP26, si elles étaient mises en œuvre d’ici 2030, impliqueraient une légère diminution des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un effort largement insuffisant par rapport aux trajectoires permettant de limiter le réchauffement largement sous 2 °C voire à un niveau proche de 1,5 °C (vert, bleu). Pour y contribuer, la France doit (et peut) doubler son rythme de baisse d’émissions de gaz à effet de serre.
L’état de l’art montre qu’il existe un ensemble de leviers d’action, à des coûts abordables, dans chaque secteur et du côté de la demande, permettant de réduire de moitié voire davantage les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Enjeux

Les enjeux, pour les années à venir, sont d’enclencher des transformations structurelles, en s’appuyant au maximum sur les cobénéfices dans le cadre de stratégies qui mettent l’accent sur la soutenabilité (production, consommation, qualité de vie, qualité de l’air, santé). Les besoins d’investissements sont importants (mobiliser toutes les sources de financements) et sont évalués à 0,05 à 0,1 % du PIB mondial chaque année. Les évaluations macroéconomiques sont très claires sur les bénéfices à engager rapidement ces transformations. Le coût de l’inaction (pertes et dommages, coût de l’adaptation) est clairement supérieur au coût des investissements pour construire une économie bas carbone. Les bénéfices par exemple en matière de qualité de l’air et de dépenses évitées de santé publique peuvent être supérieurs aux investissements. Les stratégies permettant à chacun d’adopter un style de vie sobre en carbone ont un rôle important, avec un potentiel de baisse de 40 à 70% des émissions mondiales d’ici 2050, tenant compte des enjeux d’équité.

Solutions

Les impacts du changement climatique s’aggravent. Des solutions existent et peuvent être mises en œuvre pour des transformations structurelles, construire un développement résilient et une économie sobre en carbone, plutôt que gérer crise après crise. Chaque décision compte et peut soit verrouiller des expositions, vulnérabilités, émissions de gaz à effet de serre, dégradations d’écosystèmes, soit engager des transformations profondes, dans tous les domaines, en tenant compte des enjeux d’équité & de transitions justes.

Vous avez un rôle clé – la charge mentale de l’action pour le climat ne doit pas être du ressort des scientifiques, ou des plus jeunes, elle doit augmenter avec le niveau de responsabilités, et vous avez des leviers d’action critiques. Il reste une étroite fenêtre d’opportunité pour limiter la casse, mais elle se referme rapidement – chaque année d’inaction va exacerber les risques à venir, avec des menaces croissantes pour le bien-être et la santé planétaire. La mise en œuvre de ces transformations demande de surmonter de multiples obstacles, avec des enjeux de formation, de dynamique collective, d’exemplarité, de rapports de force pour pouvoir changer d’échelle dans l’action.

Cette présentation est construite sur la base des rapports du GIEC @IPCC_CH (ipcc.ch) et @hc_climat (hautconseilclimat.fr) ainsi que le bilan de l’été 2022 par @meteofrance

Sur les enjeux croisés climat biodiversité, voir aussi les conclusions de l’atelier transverse @IPCC_CH l’@IPBES (ipbes.net/events/ipbes-i…).

Merci aux scientifiques qui m’ont transmis leurs conseils pour préparer cette présentation et à celles et ceux qui m’ont exprimé une attente très forte pour que ma présentation soit claire et qu’elle inspire une action à hauteur des enjeux.

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