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Huile d’olive : Plus de 80 % d’anomalies et 39 % des professionnels trompent les consommateurs ou omettent des informations obligatoires

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) révèle des anomalies d’étiquetage nombreuses suite à son enquête 2021 auprès de 211 établissements

L’huile d’olive est un produit alimentaire vedette du quotidien avec une consommation de 110 00 tonnes par an en France. Les non-conformités relèvent d’une situation historique pour ce produit, c’est pourquoi la DGCCRF veille avec des enquêtes et contrôles réguliers. La plupart des anomalies relèvent de défauts d’étiquetage et de mentions valorisantes infondées, selon cette dernière enquête.

Étiquetage à mentions non conformes et/ou trompeuses

211 établissements (fabricants, distributeurs et détaillants) présentaient des anomalies soit 39 %, et 130 produits ont été analysés, présentant des anomalies pour la grande majorité soit plus de 80 %, dans la continuité des constats antérieurs.
Au total 42 % des prélèvements qu’il s’agisse du produit lui-même ou de l’étiquetage présentaient des anomalies.

Caractéristiques organoleptiques

Il s’agit de l’apparence, de l’odeur, du goût, de la texture et de la consistance entre autres et les étiquetages présentaient des anomalies, et en l’occurrence par exemple la catégorie d’huile comme le surclassement erroné d’huiles d’olive vierge en huiles d’olive vierges EXTRA.

Allégations d’origine

Des anomalies concernaient l’origine du produit, par exemple la mention de localités de façon indue, sans respect du cahier des charges des démarches AOP ( Appellation d’origine protégée) ou Indication géographique protégée (IGP).

Par exemple, la marque et le logo « sud de France » apparaissaient alors que non autorisés, ou le nom d’une ville française pour un produit venant d’un pays étranger et même hors UE, ou encore l’utilisation d’un moulin mise en avant pour des produits seulement distribués, provenant d’achats extérieurs.

Mentions obligatoires pour les produits alimentaires

Des règles applicables aux produits alimentaires en général n’étaient pas respectées comme la date de péremption, les conditions de conservation, les déclarations nutritionnelles ou la mention du numéro de lot et la quantité exacte de produit dans le récipient.

La DGCCRF a identifié des produits contenant des pesticides non autorisés en agriculture biologique pour des produits portant le label.

Sanctions

La DGCCRF a délivré 17 injonctions et 4 procès-verbaux pénaux, ainsi que 65 avertissements suite à son enquête.

Pour aller plus loin

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