Quel est le poids des importations de gaz fossile (méthane ou encore « gaz naturel »)sur les émissions de gaz à effet de serre en France ?
Par Valérie Masson-Delmotte.
Par Valérie Masson-Delmotte, PhD, climate scientist @IPSL/LSCE, Paris Saclay; co-chair of Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) WGI – publication originale le 22 février 2022
, climate scientist @IPSL/LSCE, Paris Saclay; co-chair of @IPCC_CH WGI (#AR6).
Le « gaz naturel » (en rouge dans l’illustration) pèse pour environ 25 à 30% des émissions de CO2 en France.
Cela représente environ 16 % de la consommation d’énergie primaire.
Le gaz fossile est consommé près de 50 % dans le secteur résidentiel-tertiaire (chauffage).
Les importations sont dominées par la Norvège (36%) puis la Russie (17%), avec une hausse des importations de gaz liquéfié.
Le bilan net pour les émissions de gaz à effet de serre associé dépend aussi des fuites et des émissions associées à l’extraction, à la production, au transport.
Chaque tonne de méthane (fuites) et CO2 (combustion) émises contribuent au réchauffement climatique. Le réchauffement à venir va dépendre des émissions à venir en particulier de CO2 et de méthane (qui joue aussi sur la qualité de l’air via l’ozone).
Le contexte géopolitique pose de manière très nette de nombreuses questions concernant les actions pour décarboner le chauffage, réduire la dépendance aux importations de gaz, et la manière dont le gaz fossile est présenté vis-à-vis du climat.
Mais d’où vient donc ce terme « gaz naturel » pour parler de « gaz fossile » ?
L’industrie du pétrole et du gaz n’ont pas inventé le nom. Mais elle a inventé le mythe d’un carburant propre.
À lire, l’article : « The end of natural gaz has to start with its name »