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Argumentaire antivaccin 5-11 ans : fact-checking de l’édito de Marianne Mag

« Cette petite musique QUI S’IMPOSE… » est le titre de cet édito n°1286 signée Natacha Polony. Bien que l’en-tête promette : « le débat est ouvert »… le titre sous-entend que tout est joué. Passons l’argumentaire à la moulinette du fact-checking scientifique.


1. À la rédaction de Marianne, tous les parents concernés sont contre la vaccination de leurs jeunes enfants

C’est intéressant mais en science, on appelle cet argument une anecdote. Et puis la cheffe de ces opposants à la vaccination des petits est… l’auteure de cet édito… mais bon, corrélation n’est pas causalité.


2 Des comptes d’apothicaires en cause

La balance bénéfice/risque est favorable à la vaccination des jeunes enfants est favorables au vaccin, ce que l’éditorialiste reconnaît comme étant d’une « remarquable rationalité : « bénéfice infime » et « risque encore plus infime » indique-t-on.
Donc oui, le ratio est favorable.
On en conclut ceci :

Serait-ce une nouvelle rhétorique pour désigner l’ombre planante et manipulatrice de BigPharma ?
L’auteure se défend de complotisme mais quand même… ça y ressemble fort.

3. Des risques à long terme en question

Ah bon ? qu’est-ce qui fait supposer qu’il pourrait y avoir des risques à long terme alors que

– le matériel injecté est très fragile et ne subsiste que quelques heures dans l’organisme
– l’expérience solide de la vaccination montre que les effets indésirables sur le long terme, on n’en a pas l’expérience.
On retiendra donc surtout l’affirmation : « les risques à court-terme sont évidemment nuls ».

4. Le bénéfice collectif vu comme « une formule magique »

On démarre avec une fausse opposition :

Non, les scientifiques ne balaient pas du revers de la main un risque hypothétique de bénéfice/risque individuel défavorable pour les enfants en brandissant le bénéfice/risque collectif.
Le bénéfice/risque individuel est scientifiquement démontré comme favorable, même s’il est moins marqué comme celui des adultes.
Quant au bénéfice collectif, quand on vit en collectivité et de maladie hautement transmissible, parler d’argument magique laisse songeur…. qu’y a-t-il de « magique » à invoquer un bénéfice pour la collectivité pour parer à un danger pour la collectivité ?

4. La vaccination des enfants, leur sacrifice

En se vaccinant, les enfants ne paient aucunement « de leur personne » puisque l’auteure reconnaît elle-même que les risques court terme sont nuls, et que nous avons expliqué qu’il n’est pas raisonnable de craindre des risques à long terme.

5. L’argument éculé de l’immunité naturelle

« Certains scientifiques » = cherry-picking arrangeant. En science et il s’agit de science : où sont les preuves ?

De plus, le vaccin stimule l’immunité naturelle, il n’y a rien d’artificiel mis en place par la vaccination.

Enfin, on a parlé de bénéfice collectif essentiel…. décidément l’idée de protéger la collectivité ne passe pas.

6. En fait, cette vaccination massive incluant les enfants serait de la politique

Et bien non, la preuve en est cette « mathématique » et ces « calculs pointilleux » : les bénéfices, les risques, au niveau individuel et collectif, leur mise en balance…. c’est comme ça qu’on évalue une mesure thérapeutique et de santé publique. bien loin de l’idéologie politique qui arrive ici comme parachutée.

7. Le faux dilemme de la pénurie, la minimisation du risque obésité

Nous ne sommes bientôt plus en 2021, la pénurie est en train de se résorber et l’invoquer revient à un faux dilemme.

Quant à l’obésité chez l’enfant, nous ne sommes pas épargnés en Europe y compris en France. Cette morbidité infantile existe bien et augmente le risque clinique en cas d’infection Covid de l’enfant.

Conclusion

On remercie Natacha Polony de nous avoir permis de confirmer tous les arguments scientifiques, et de santé publique en faveur de la vaccination bien tolérée y compris chez les enfants, qu’elle élimine les risques graves les concernant même s’ils sont très peu fréquent, et aussi comme un geste collectif. pour protéger la communauté.

Un argumentaire antivax jeune enfant discutable… mais nous rejoignons la conclusion sur l’importance d’un débat éclairé impliquant les citoyens, ce que l’on n’a pas vu dans la crise sanitaire avec des décisions verticales, et de plus, non explicitées.

Une réflexion sur “Argumentaire antivaccin 5-11 ans : fact-checking de l’édito de Marianne Mag

  • Pedro Cristian

    « Nous ne sommes bientôt plus en 2021, la pénurie est en train de se résorber. »

    La plupart des pays émergeants ne disposent pas du vaccin.
    Cela ne se résorbera pas de sitôt les inégalités.

    Répondre

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