intelligence artificielle et santé publique : l’Organisation mondiale de la santé lance S.A.R.A.H, un prototype d’IA générative à « réponse empathique »
L’OMS annonce une nouvelle ressource pour assister la santé, un chatbot promouvant la santé publique doté de technologie dernier cri grâce à de nouveaux modèles de langage
S.A.R.A.H est l’acronyme de « Smart AI Resource Assistant for Health » (Resource d’IA intelligente d’assistance à la santé). On soupçonne que « smart », synonyme de « intelligent », a été ajouté bien que redondant pour donner un prénom humain à l’outil, qui se doit de conserver les points séparateurs pour marquer qu’il s’agit d’un chatbot ((agent conversationnel) .
Sarah, un agent conversationnel polyglotte qui vous veut du bien
L’OMS nous présente son agent virtuel dans un communiqué paru le 2 avril. S.A.R.A.H est équipée d’une technologie que l’OMS nous assure être de dernier cri, capable de donner des informations en mode conversationnel 24h sur 24 en 8 langues sur de multiples thématiques de santé, qui vont des bonnes habitudes en matière de santé générale et de bien-être, en passant par exemple par les problèmes de santé mentale. L’objectif est de permettre à chacun de mener à bien ses objectifs de bonne santé à tout moment et n’importe où.
L’OMS le confirme, vous pouvez oublier l’acronyme et appeler ce chatbot tout simplement : Sarah. Elle souhaite sensibiliser ceux qui voudront bien discuter avec elle sur les facteurs de risque en matière de santé et leur compréhension, en informant sur les principales causes de décès à travers le monde, dont le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies pulmonaires et le diabète. En lien avec tout cela, Sarah peut dispenser les meilleurs conseils pour arrêter de fumer, faire de l’exercice physique régulièrement, avoir des bonnes habitudes alimentaires, et comment soulager le stress. Bien évidemment tout ce qu’elle peut raconter sur sollicitation est mis à jour en temps réel et avec le « deep learning » en renfort pour assurer à chacun des informations et conseils à la pointe des connaissances médicales et des recommandations de santé publique.
L’appel du DG de l’OMS
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesu a déclaré aujourd’hui : « L’avenir de la santé est numérique, et aider les pays à exploiter la puissance des technologies numériques pour la santé est une priorité pour l’OMS« . « S.A.R.A.H. nous donne un aperçu de la manière dont l’intelligence artificielle pourrait être utilisée à l’avenir pour améliorer l’accès à l’information sanitaire de manière plus interactive. J’appelle la communauté des chercheurs à nous aider à continuer d’explorer la manière dont cette technologie pourrait réduire les inégalités et aider les personnes à accéder à des informations actualisées et fiables sur la santé ».
Le choix de l’IA générative
L’IA générative, c’est la technologie qui utilise ChatGPT et outils équivalents. On en a déjà parlé sur Science infuse avec divers articles sur les chatbots et les fermes à contenus, un mésusage de la technologie par des médias qui utilisent des robots copieurs d’informations existantes sur internet pour en faire du bas de gamme et parfois même propager la désinformation. Mais Sarah a un tout autre objectif : fournir de l’information de qualité et à jour grâce à cette technologie, en répondant de façon précise et adaptée aux questions posées, en assurant aussi une interaction fluide et fiable avec ses interlocuteurs, sur le fond et la forme : l’OMS insiste ainsi sur la capacité de Sarah a faire preuve d’empathie mais sans jamais juger.
L’Organisation mondiale révèle l’entreprise qui a l’honneur d’avoir donné naissance au prototype S.A.R.A.H : Soul Machines Biological AI. Tout un programme.
L’amélioration continue du prototype, son développement, sont donc clés pour l’IA en santé publique à laquelle croit fortement l’OMS pour diffuser des messages de santé publique importants. Pour l’OMS, Sarah apporte l’espoir d’un « aller vers » les populations pour une éducation sanitaire et la prévention, des notions clés de santé publique. L’OMS n’oublie pas non plus dans ce besoin de développement, la nécessité de normes en matière d’éthique pour ces robots conversationnels, outre des informations qui doivent constamment être basées sur la science, c’est-à-dire sur des données probantes
Florence, version bêta de Sarah
L’OMS nous l’avoue, Sarah n’est pas lancée dans la nature et au milieu du public sans filets : le prototype a déjà été testé en « live » sous le nom de Florence, pour diffuser des messages de santé public pendant la pandémie de Covi-19 : elle parlait alors du coronavirus, des vaccins, mais aussi des méfaits du tabagisme, et défendait une alimentation saine et la pratique de l »activité physique régulière.
Tentés par une discussion avec Sarah ? Elle est disponible immédiatement et à tout moment. Pour une conversation en Français, c’est ici.
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