‘Old souls’ par Jessica Harper, chanson de Paul Williams du film ‘Phantom of the Paradise’ de Brian de Palma
Il y a tout d’abord le film, Phantom of the paradise, le second long-métrage de Brian de Palma, lui-même, sorti en 1974 et devenu cultissime pour pas mal de gens de ma génération. À cause de l’histoire elle-même, d’abord, mélange de références qui baignaient nos adolescences : Le fantôme de l’Opéra, Faust, Le portrait de Dorian Gray, Frankenstein, etc.
À cause des thèmes abordés : l’amour fou, le rock, le danger, le diable, la gloire, la mort,…
À cause d’une façon de filmer qu’on ne connaissait guère à l’époque et qui allait devenir quasiment la norme de pas mal de productions hollywoodiennes par la suite : l’hyper violence théâtralisée, l’utilisation de focales peu réalistes, l’outrance des décors, etc.
À cause de la bande son, œuvre d’un certain Paul Williams qui jouait dans le film le rôle du producteur ayant vendu son âme au diable, Swan.
On y trouve, là aussi, un mélange de genres, comme une sorte de patchwork musical de tout ce qui berçait les années soixante-dix : rock, hard rock, balades, glam rock, un brin de Beatles, un peu de Beach Boys, une pincée d’Alice Cooper, and so on !
Et puis, justement dans cette B.O. exceptionnelle, la chanson Old souls, interprétée par la comédienne elle-même, Jessica Harper, le genre de jolie brune dont je tombais amoureux systématiquement, et dont la prestation est mise en valeur dans le film par les regards sur elle croisés de Winslow Leach, le héros, et du producteur démoniaque, Swan.
La chanson est une ballade d’une honnête facture sans être le coup de génie du siècle, mais la ballade style crooner est aussi incontournable, musicalement, que la chanson italienne : c’est un peu guimauve, un peu ringard avant même son heure, mais on ne saurait s’en passer, et l’on est tellement heureux de verser sa larme intérieure.
De la même façon que, contre vents et marées, je continuerai à vouer un culte immortel à Richard Cocciante, quelles que soient les mièvreries dont celui-ci puisse se rendre coupable, de la même façon je ne peux écouter ce titre sans frisson intérieur à peine retenu.
Et puis les paroles qui parlent de la possibilité toujours vivante de renouer avec l’amour et de renaître de ses cendres (le personnage se prénomme Phoenix !)
Comment voulez-vous que mon âme de vieillard cacochyme puisse résister ?
Je vais finir en faisant rire la nouvelle génération : quand le film est sorti, il n’existait ni vod, ni replay, ni même de dvd, et pas encore de cassettes V.H.S, c’est vous dire si je parle d’un temps que les moins de vingt ans, etc. Et bien votre serviteur, à cette époque, avait trouvé moyen de visionner plus de trente fois le film, parfois jusqu’à deux ou trois fois de suite dans le même cinéma : si c’est pas de la passion, ça, je vous jure !
« Phantom of the Paradise, un film de Brian de Palma avec William Finley, Paul Williams, Jessica Harper – 1974 – Sortie en salle le 5 février 1974, durée 1h32
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