ActualitésChronobiologieSanté publiqueSobriété énergétique

Samedi, on passe à l’heure d’hiver. Et si on y restait une fois pour toute ?

Du point de vue de la santé, ces changements d’horaires semestriels perturbent notre rythme biologique. En outre, l’heure d’été nous éloigne particulièrement des heures naturelles de lever et coucher. Reste la sobriété, avec les économies d’énergie ?

Commençons par l’essentiel : doit-on reculer ou avancer l’heure de sa montre (non connectée), dans la nuit de samedi à dimanche ? Si vous êtes perdu(e), voici un raisonnement tout simple pour trouver tout seul : on passe à l’heure d’hiver, ce qui veut dire qu’il fera nuit plus tôt. Donc dimanche soir, si le soleil se couche habituellement disons à 20h en ce moment, et bien dimanche il se couchera « plus tôt » donc… on recule ou on avance l’heure ? Il sera 21h, ou 19h ? C’est 19h bien sûr donc la manipulation consiste à reculer d’une heure l’aiguille de sa montre.

Le changement d’heure été/hiver : depuis 1976 et une fin qui était prévue en 2021

C’est le choc pétrolier de 1973, une crise énergétique majeure, qui est la cause de cette « tradition », harmonisée entre les pays d’Europe en 1988. En France, c’est en vigueur depuis 1976. Mais les premiers pays à avoir instauré le système sont l’Allemagne et le Royaume-Uni dès 1916.
Objectif : des économies d’énergie. Et oui, une heure de plus de soleil le soir donc moins de consommation d’électricité pour s’éclairer.
En France, c’est à la Libération en 1944 qu’on abandonne l’heure d’été pour être en GMT +1 (temps moyen de Greenwich + 1 heure). Retour donc en 1976 à GMT + 2 pour 6 mois par an en France métropolitaine; Une mesure provisoire qui a été reconduite au fil des ans.
En mars 2019, les eurodéputés ont voté la suppression du changement d’heure saisonnier, mais la crise sanitaire du Covid-19 est passée par là, avec un ajournement de la décision. La mesure n’a pas été réexaminée pour l’instant. Les citoyens avaient été consultés en 2019, avec un résultat écrasant de 84 % pour la suppression du changement d’heure.

Bénéfice marginal sur la consommation d’énergie

Avec l’arrivée des dispositifs d’éclairage à basse consommation et leur généralisation, il n’y a plus d’économies d’énergie significatives grâce à l’heure d’été. En revanche il y a des inconvénients du fait du changement de rythme qui peuvent être la conséquence d’accidents de la route et de troubles du sommeil, particulièrement chez les personnes âgées et les enfants, font valoir les opposants.

Chronobiologie

Notre exposition au soleil impulse grandement notre rythme circadien, notre horloge biologique interne. Cela touche en particulier le sommeil ou les sécrétions hormonales. D’ailleurs, il existe une science dédiée à toute cela : la chronobiologie. Elle étudie les rythmes biologiques de l’organisme.

Représentation du rythme circadien et des rythmes biologiques chez l’humain – Source : Wikipedia

C’est pourquoi s’imposer comme on le fait deux fois par an un changement d’horloge provoque un décalage horaire auquel notre organisme doit faire face et s’adapter. Rien de dramatique, mais c’est un petit stress pour l’organisme, qu’il apprendra à compenser pour s’adapter. Pendant la période de l’heure d’hiver, on est plus proche du rythme solaire. L’idée serait donc d’y rester. La balle sera dans le camps des eurodéputés quand les instances concernées se décideront à soumettre le texte législatif fin prêt à leur vote.

Image d’en-tête : crédit @ Dila

Pour aller plus loin…

Science infuse est un service de presse en ligne agréé (n° 0324 x 94873) piloté par Citizen4Science, association à but non lucratif d’information et de médiation scientifique doté d’une Rédaction avec journalistes professionnels. Nous défendons farouchement notre indépendance. Nous existons grâce à vous, lecteurs. Pour nous soutenir, faites un don ponctuel ou mensuel.

Propulsé par HelloAsso

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
48 ⁄ 24 =