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10 septembre, journée mondiale de prévention du suicide. Quels dispositifs en France ?

Le ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau a fait le point le 8 septembre sur l’approche nationale de prévention pour ce problème majeur de santé publique avec près de 200 000 tentatives de suicide et 10 000 décès estimés chaque année

Ces chiffres terribles tiennent compte d’une sous-déclaration des gestes de suicide, Ils, montrent l’ampleur du phénomène et la nécessité de prévention. Il est important de ne jamais banaliser le suicide et ses risques et de le considérer comme une fatalité et/ou maladie incurable.

Informer, repérer plus tôt, maintenir le lien et renforcer l’offre de soin

Ce sont là les 4 pôles de la stratégie nationale de prévention du suicide.


Aurélien Rousseau a salué l’engagement citoyen de bénévoles qui agissent au quotidien pour soutenir des personnes à risque suicidaire, au moyens de lignes d’écoute, de maraudes qui consistent à aller à la rencontre des personnes les plus démunies, ou encore de premiers secours en santé mentale ; à ce jour, 70 000 citoyens secouristes sont formés. La formation d’une durée de 2 jours est ouverte à tous, elle coûte 250 euros.

Le dispositif VigilanS, qui comporte 32 centres répartis sur le territoire y compris l’Outre-mer, consiste à recontacter des personnes ayant fait une tentative de suicide pour prévenir la récidive. Lancé progressivement dans différents départements, il a fait la preuve de son efficacité, puisqu’on évalue qu’il permet une baisse de 40 % du taux de suicide.

Des formations au repérage et à l’évaluation du risque suicidaire ainsi que l’intervention de crise sont dispensées à des citoyens bénévoles, « sentinelles en prévention du suicide » tout comme aux professionnels de santé. Le but est la création de réseaux régionaux de personnes ressources.

Le programme PAPAGENO définit quant à lui des actions ciblées visant les personnes exposées directement ou indirectement à un événement de suicide dans le but d’éviter la contagion suicidaire. On sait en effet que les idées suicidaires peuvent être contagieuses, déclenchées par un passage à l’acte d’un tiers. L’exposition à un geste suicidaire multiplierait par 2 à 4 le risque.
Outre l’identification des personnes exposées à risque, des lieux peuvent être définis comme risqués (« hot spots suicidaires« ) car ils sont propices aux tentatives de suicide. L’idée est donc de les sécuriser. Citons par exemple la nécessaire sécurisation des transports en communs type RER et métro. Ce que les opérateurs appellent pudiquement des « accidents graves de personne » à savoir le suicide de personnes se jetant sur les voies ont lieu au quotidien. Le déploiement de portes palières fait partie des mesures de sécurisation pour empêcher l’accès des voyageurs aux voies en gare et en station. Elles sont en place sur les lignes 1, 4 et 14 du métro parisien.

Et bien sûr, il faut encore et toujours parler de la ligne téléphonique d’écoute 3114 qui existe depuis près de 2 ans. Elle comporte 15 centres régionaux constitués de répondants infirmiers et psychologues travaillant en milieu hospitalier, sous la supervision d’un psychiatre pour cette activité. Ces centres reçoivent en moyenne cumulée 20 000 appels par mois.

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