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L’ANSES appelle à anticiper la menace du scarabée japonais pour les végétaux

Il s’agit d’un insecte ravageur pour de nombreuses espèces végétales. Son éradication est nécessaire sur le territoire, explique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation

Nous vous parlons régulièrement des menaces sur la biodiversité en raison de l’effondrement des populations d’oiseaux, de reptiles, mais aussi d’insectes. Pour ces derniers, il existe néanmoins des espèces nuisibles qui susceptibles de faire des ravages.

Scarabée ou hanneton japonais

On l’appelle aussi Popillia japonica (nom scientifique).

Scarabée japonais – Source Wikipédia
Cycle de vie de P. japonica – Source : EFSA (2019a)

Expertise de l’ANSES

Le laboratoire de la santé des végétaux de l’ANSES a effectué une expertise sous la direction de Christine Tayeh, coordinatrice scientifique de l’unité, et a publié un avis complet le 31 mai une note sur son site internet pour sensibiliser au cas de cet insecte qui n’est pas encore identifié en France mais dont la probabilité qu’il arrive est « haute ».

Originaire du Japon, on l’a retrouvé aux États-Unis où il est désormais très présent, progressant vers l’ouest :

Source : rapport d’expertise Anses

En Europe, on l’a identifié initialement en 2014 en Italie et en 2017 en Suisse.

La France territoire potentiel de ravages

L’Anses a identifié plus de 400 espèces de plantes pouvant être la cible du scarabée japonais, pour leurs feuilles concernant les insectes adultes et pour leurs racines en ce qui concerne les larves.

Sont concernées

  • des plantes à visée alimentaire : prunier, pommier, vigne, maïs, soja, haricot, asperges, etc.
  • des espèces forestières comme l’érable ou le peuplier
  • des plantes ornementales comme les rosiers

L’attaque des feuilles par ces insectes, les rendant « squelettiques » et peu aptes à la photosynthèse indispensable à leur et qui dépend de al surface foliaire, menace les plantes directement.

Dégâts sur feuilles de pommetier par scarabées japonais – Source Wikipédia

Identification différentielle clé – Piégeage

L’ANSES préconise donc d’anticiper son arrivée certaine en permettant de le distinguer des espèces communes de scarabée. En cela, son rapport d’expertise est très utile, elle donne de nombreuses planches et indications pour apprendre à différencier le scarabée japonais des espèces communes. Exemples :

Source : rapport d’expertise Anses
Source : rapport d’expertise Anses

Après la détection, le piégeage : L’Anses péconise l’utilisation de de pièges équipés de leurres mixtes (phéromones sexuelles + attractifs floraux), à disposer dans « des endroits stratégiques », comme aux frontières du pays et d’autres zones de transit comme les ports et les aéroports.

Source : rapport d’expertise de l’Anses

« Nous pensons qu’il y a une chance d’éradiquer le scarabée japonais dès le début de l’invasion, à condition de déployer des moyens de surveillance dynamiques puis de lutte tant que la population est encore faible et isolée. Les éradications qui ont réussi dans l’Oregon et en Californie se sont faites dans ce contexte », précise Christine Tayeh.

Pour en savoir plus, le rapport d’expertise est à consulter, avec plus de 200 pages, il est très complet et permet à chacun de devenir une véritable « antenne de détection » du scarabée japonais. Tous en alerte !

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