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Fact-Checking : Le Monde fait le point sur les nouveaux traitements oraux du Covid

C’est au tour du grand quotidien national Le Monde de passer en revue les 2 traitements objets de communiqués de presse cette semaine

Il s’agir du molnuparivir de Merck et le Paxlovid de Pfizer.

Et oui, pour commencer, ne nous trompons pas dans l’usage des majuscules. Le premier n’en porte pas, car c’est une DCI : dénomination commune internationale, soit un nom commun, alors que le 2e est un nom de marque, donc majuscule.
À la décharge des journalistes : il y a un écueil car les règles pour les DCI quant à la majuscule varient selon les pays ! Les experts technico-réglementare de Citizen4Science n’en seront pas moins intraitables.

D’entrée de jeu, l’article jette la suspicion sur les laboratoires, pour dire avec dépit qu’ils ont à nouveau fait des communiqués de presse pour annoncer leurs résultats sans même publier les données d’étude, tel un sacrilège.


Qui va remettre les pendules à l’heure immédiatement ?

Odile Launay, infectiologue à l’hôpital Cochin et coordinatrice du groupe vaccination prévention de la SPILF, Société de pathologie infectieuse de langue française.
Pour elle il n’existe aucun risque que les laboratoires annoncent des résultats qui dévient de la réalité des données à l’appui des déclarations.
Voilà un bon coup de pied dan la fourmilière du complotisme BigPharma, qu’il fait bon d’exhiber comme une bandelole anticapitaliste de personne respectable, et ce quel que soit le bord, avec ou sans blouse blanche.

Effectivement, comme elle le précise, on aurait tous préféré voir les résultats des études plutôt qu’un résumé de ceux-ci dans un communiqué.
Les laboratoires peut-être aussi. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas le choix. Réglementairement, et dès lors qu’ils sont une société cotée, ils ont l’obligation de communiqué ces données privilégies, comme mesure de prévention du risque de délit d’initié.
On vous explique tout ici de ce fonctionnement méconnu qui entretient le complotisme.

Quoi qu’il en soit, Le Monde ne serait pas Le Monde s’il ne faisait pas quelques allusions à charge même si non justifiées dès qu’on parle de l’industrie pharmaceutique.
D’ailleurs, en épluchant l’article, on est tombé sur une autre affirmation cette fois-ci très à charge pour le molnupiravir :

Cette affirmation est fausse.
le molnupiravir est interdit aux femmes enceintes pour la raison suivante : il n’a pas été administré chez la femme enceinte dans les essais cliniques. C’est un principe général pour les médicaments expérimentaux que d’une part ne pas donner des médicaments expérimentaux aux femmes enceintes – et de continuer à le faire, du moins en début de post-commercialisation.
Au final, on entretient le doute et la suspicion, sur des bases qui sont erronées. C’est dommage, pour du journalisme.

L’article paru dans Le Monde le 9 novembre 2021 :

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