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Hypertension artérielle, un tueur silencieux qui touche une personne sur trois. L’OMS publie un premier rapport sur son impact dévastateur et comment le stopper

L’Organisation mondiale de la santé a publié le 19 septembre un bilan assorti d’un constat impressionnant : 76 millions de décès pourraient être évités d’ici 2050

L’organisme de santé mondial voit le défi comme une course contre la montre. Car la prévalence de la pathologie est énorme, avec presque un tiers de la population mondiale touchée, et surtout 80 % des personnes atteintes non adéquatement traitées. L’hypertension artérielle agit à bas bruit, sans signes détectables avant qu’il ne soit trop tard, en faisant des dégâts majeurs au système vasculaire. À la clé : accidents vasculaires cérébraux (AVC), infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, lésions rénales et bien d’autres problèmes de santé.

Facteurs de risque

Mais comment définit-on l’hypertension ? La limite au-delà de laquelle on est hypertendu est 140/90 mm Hg. Selon l’OMS, le nombre de personnes touchées a doublé en 30 ans, passant de 650 millions à 1,3 milliards de personnes entre 1990 et 2020. 75 % des hypertendus vivent dans les pays à faible et moyen niveaux de revenus.

Si l’âge et les facteurs génétiques sont des facteurs de risque d’hypertension inéluctable, d’autres sont complètement maîtrisables, comme la limitation du sel dans le régime alimentaire, l’exercice physique et la limitation de la consommation d’alcool et de tabac. Il s’agit là d’habitudes de vie. Au-delà du mode de vie, pour les personnes touchées par l’hypertension artérielle, il y a des médicaments efficaces et abordables pour contrôler l’hypertension, ce qui permet de prévenir les complications citées plus haut.

Prévenir, détecter et prendre en charge

« Les programmes de contrôle de l’hypertension restent négligés, sous-priorisés et largement sous-financés. Le renforcement du contrôle de l’hypertension doit faire partie du parcours de chaque pays vers une couverture sanitaire universelle, basée sur des systèmes de santé efficaces, équitables et résilients, fondés sur les soins de santé primaires » a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

L’enjeu est majeur : éviter 76 millions de décès d’ici 2050, 120 millions d’AVC, 79 millions d’infarctus,17 millions d’insuffisances cardiaques, tout cela d’ici 2050 seulement.

« La plupart des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux dans le monde aujourd’hui peuvent être évités grâce à des médicaments abordables, sûrs et accessibles et à d’autres interventions, telles que la réduction du sodium », a déclaré Michael R. Bloomberg, ambassadeur mondial de l’OMS pour les maladies non transmissibles et les traumatismes. « Le traitement de l’hypertension par les soins de santé primaires permettra de sauver des vies, tout en économisant des milliards de dollars par an. »

Et la France ?

Le volumineux rapport de l’OMS contient un tableau synoptique pour chaque pays du monde.

Pour 2019 : 598 00 décès dûs à l’hypertension. les deux tiers des adultes atteints sont considérés comme diagnostiqués et à peine plus de la moitié traités, avec un tiers considérés comme avec une maladie sous contrôle. Pour un objectif de contrôle de la moitié de la population française atteinte, l’OMS estime que 2,8 millions de Français supplémentaires devraient être traités adéquatement.

Source : OMS

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