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2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 3,6 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, utilisent des services d’assainissement qui ne traitent pas les déchets humains

Des chiffres « stupéfiants » pour l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et l’UNICEF (Union de défense des droits de l’enfant) qui publient ce jour un communiqué commun, considérant que c’est « l’occasion de notre vie de permettre l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène pour tous (WASH)

L’ambition, c’est WASH pour tous : WAter, Sanitation and Hygiene, et WASH est un droit, estiment les deux organisations.

Or le fait est que des millions d’enfants et de familles ne disposent pas de services WASH adéquats, comme par exemple tout simplement de l’eau et du savon pour se laver les mains, avec des conséquences qui peuvent être mortelles.

L’eau insalubre tue 1,4 millions de personnes par an

C’est un chiffrage de l’OMS qu’elle considère comme minimal. L ‘eau insalubre tue, en particulier des enfants, de maladies et causes pourtant évitables que sont l’eau insalubre et l’assainissement défaillant. L’organisme dans ce cadre évoque l’épidémie de choléra actuelle qui se propage dans des lieux qui n’en avaient pas connu depuis des décennies.

La moitié des établissements de santé manquent d’eau et de savon ou de solutions désinfectantes hydro-alcooliques, les empêchant de travailler dans le respect des normes d’hygiène minimales.

« Les conséquences économiques et sociales sont dévastatrices« , préviennent les deux organisations.

Quadrupler les taux de progrès à l’horizon 2030

Il s’agit là d’une appréciation quantitative des efforts à fournir, qui doivent non redoubler mais quadrupler, pour atteindre un « WASH » mondial acceptable à la fin de la décennie en cours. Les efforts doivent être les plus rapides dans les régions et pays les plus fragiles et les plu pauvres, explique l’OMS, précisant que les solutions existent, encore faut-il les mettre en œuvre.

Pour l’OMS et l’UNICEF, l’occasion est aujourd’hui « historique » de passer à l’action et elles exhortent les gouvernements à agir en toute concertation et soutien des agences de l’ONU, du secteur privé et des organisations de la société civile, sur les 5 volets suivants :

Investir dans les personnes et les institutions

  • Élaborer un plan pour constituer une main-d’œuvre plus forte, plus diversifiée et plus équilibrée entre les sexes, dotée de compétences plus solides dans le domaine WASH
  • Mettre en place des institutions solides et compétentes et une main-d’œuvre capable et motivée
  • Soutenir la croissance de la prestation de services professionnels, en particulier dans les systèmes ruraux et de petite taille, en développant les capacités du personnel sous-payé et insuffisamment formé

Des données et des preuves pour la prise de décision

  • Soutenir l’institutionnalisation du recueil de données et de la surveillance au sein des systèmes nationaux
  • Utiliser des méthodologies cohérentes pour le recueil et la surveillance des données
  • Partager et utiliser de manière transparente les informations collectées pour éclairer les processus de prise de décision

Encourager l’innovation et l’expérimentation dans le domaine WASH

  • Élaborer des politiques et des réglementations gouvernementales favorables qui encouragent l’innovation et l’expérimentation dans le domaine WASH
  • Favoriser la collaboration entre le gouvernement, les groupes de la société civile et les acteurs du secteur privé pour développer et mettre en œuvre de nouvelles solutions.

« Les investissements et les actions décisives dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène peuvent avoir un effet transformateur. La clé de l’accès universel à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène est là – il ne nous reste plus qu’à la saisir », concluent l’OMS et l’UNICEF.

Pour aller plus loin

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