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« Il n’y a que les vieux qui meurent. Je suis jeune, pas besoin de masque ni de vaccin ». Qu’est-ce que le biais de la victime identifiable ?

par Marie-Bayle Normand, docteur en chimie

« Il n’y a que les vieux qui meurent. Je suis jeune, pas besoin de masque ni de vaccin. »
Qu’est-ce que le biais de la victime identifiable ?
Comment expliquer que l’on puisse utiliser ce type d’argument ?

On peut trouver des explications dans le fait que les événements qui nous sont liés plus directement nous touchent ou nous intéressent davantage. On le sait : on sera plus ému d’un attentat à Paris qu’une attaque meurtrière à Kaboul ou Bagdad… Nathan Uyttendaele, de la chaîne Chat Sceptique nous l’explique dans une vidéo : on a une tendance naturelle à diriger notre sympathie vers ceux qui nous sont proches. C’est ce qu’on appelle le biais de la victime identifiable. Exemples : Trump et son « America First », « Nos gens d’abord » au nord de la Belgique, « la France aux Français »… Une société du « moi » (ou à la limite du « nous ») d’abord.

On dirige davantage notre empathie vers les personnes de notre groupe « âge ».
Avoir conscience que nous pouvons être victime de ce biais de raisonnement nous permet de mieux réfléchir d’un point de vue éthique et sociétal. Du point de vue médical il faut rappeler que la Covid ne fait pas uniquement des victimes chez les personnes âgées, loin de là. Et rappeler les séquelles de cette maladie soit-disant bénigne.

Bonus: avec un bon gif de boomer pour tous les gens de ma génération

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