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Neuralink, la société d’Elon Musk, espère implanter des puces dans des cerveaux humains d’ici 6 mois

C’est l’annonce faite hier par la start-up qui développe des interfaces cerveau-machine testés jusqu’ici sur l’animal

« Ma motivation première pour Neuralink était la question suivante : « Que faisons-nous s’il existe une superintelligence beaucoup plus intelligente que les êtres humains ? Comment, en tant qu’espèce, atténuer le risque ou, dans un scénario bénin, en profiter ? »

La société a été créée en 2016 et emploi une centaines de personnes.

Dans un article récent, nous avions publié un extrait d’entretien vidéo YouTube dans lequel Elon Musk explique concernant les dangers de l’intelligence artificielle : « I Tried To Warn You » (« J’ai tenté de vous avertir ») . En d’autres termes, est-ce déjà trop tard ?

En tout cas, selon le milliardaire, tout est « on track » pour cette affaire puisqu’il a déclaré sur Twitter après la conférence de presse de Neuralink : « Nous sommes désormais convaincus que le dispositif Neuralink est prêt à être utilisé chez l’homme. Le calendrier est donc fonction du processus d’approbation par la FDA. »

Piloter des machines par la pensée

C’est grâce à l’implant cérébral de Neuralink, de la taille d’une pièce de monnaie dans son format actuel, que la société travaille à permettre à ses porteurs d’actionner des machines par la seule pensée. On voit immédiatement le bénéfice potentiel pour les personnes accidentées ou amputées par exemple, avec l’idée de faire de sa prothèse externe voire de son exosquelette un membre commandé par le cerveau comme un autre ou presque.

L’implant de Neuralink – Source : site internet de la société)

Mais le potentiel est infini, il est question aussi de robots chirurgicaux pilotés par un vrai chirurgien, ou encore le développement d’implants spécifiques pour les yeux et les oreilles pour rétablir respectivement la vision et l’audition, ou bien même dans la moelle épinière pour retrouver la mobilité.

Au final, au-delà des idées spectaculaires, on entraperçoit bien que ce projet ouvrirait la voie vers la disparition dans notre vie de tous les jours pas mal d’interfaces de la vie courante comme nos claviers d’ordinateur ou de smartphone.

Et comme on l’a vu en introduction, l’idée première est d’avoir suffisamment de maîtrise de l’intelligence artificielle pour qu’elle ne prenne pas le dessus sur l’humain.

Processus de développement clinique

On en a surtout parlé dans le cadre de la pandémie pour les vaccins et médicaments contre le Covid-19. Développer un implant cérébral relève du développement clinique, très régulé et sous le contrôle des autorités sanitaires, ici la FDA américaine. L’implant de Neuralink entre dans la catégorie des dispositifs médicaux, qui ont des règles technico-réglementaires particulières mais toujours dans le cadre d’un développement clinique succède à des phases précliniques (animaux) avant de pouvoir envisager des études cliniques, c’est-à-dire les phases expérimentales chez l’humain.

Pour l’instant, seuls des singes et cochons ont été implantés dans les cadre d’études de recherche préclinique. Des singes seraient ainsi capables de jouer à des jeux vidéos grâce à l’implant. Alors, des cobayes humains dans 6 mois ? C’est à voir, car Elon Musk dit depuis plusieurs années que le passage chez l’homme est pour dans 6 mois ou l’an prochain.

Pour l’heure, Elon Musk indique avoir remis à la FDA un dossier complet espérant que l’organisme réglementaire donnera à NeuraLink l’autorisation d’entamer les expériences sur des humains, La FDA en 2020 avait déclaré que l’implant de Neuralink était d’ores et déjà une percée scientifique.

« Nous sommes désormais confiants que l’appareil de Neuralink est prêt pour les humains, donc le calendrier dépend du processus d’approbation de la FDA » a déclaré avec assurance le milliardaire sur Twitter.

Selon Bloomberg, Elon Musk aurait également dit : « Nous serons tous morts avant que quoi que ce soit d’utile ne se produise ». Bon à savoir.

Pour aller plus loin …

Image d’en-tête : implant développé par Neuralink – Source : site internet de la société

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