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Point de l’OMS sur la maladie à virus de Marburg en Guinée équatoriale : fièvre hémorragique résultant en de nombreux décès

L’Organisation mondiale de la santé suit de très près la première épidémie survenant dans ce pays. La maladie provoque une fIèvre hémorragique sévère chez l’homme, mortelle dans la moitié des cas.

Contexte

C’est la première fois que la Guinée équatoriale rapporte une épidémie de MVM (maladie du virus de Marburg). L’épidémie de MVM la plus récente a été signalée au Ghana en 2022 (trois cas confirmés). D’autres flambées de MVM ont été signalées précédemment en Guinée (2021), en Ouganda (2017, 2014, 2012, 2007), en Angola (2004-2005), en République démocratique du Congo (1998 et 2000), au Kenya (1990, 1987, 1980) et en Afrique du Sud (1975).

Chronologie des principales flambées de maladie à virus de Marburg

Source : OMS

Point du 26 février 2023 de l’OMS

Le 7 février, le ministère de la santé de Nouvelle-Guinée a signalé au moins huit décès survenus entre le 7 janvier et le 7 février 2023, dans deux villages situés dans le district de Nsock Nsomo, province orientale de Kie-Ntem, région de Río Muni. Selon l’enquête épidémiologique en cours, les cas se sont présentés avec de la fièvre, suivie de faiblesse, de vomissements et de diarrhée teintée de sang ; deux cas présentaient également des lésions cutanées et une otorrhagie (saignement de l’oreille).

Le 9 février, huit échantillons de sang ont été prélevés sur des contacts et envoyés au Centre interdisciplinaire de recherches médicales de Franceville (CIRMF) au Gabon, où ils ont été testés négatifs pour les virus Ebola et Marburg par RT-PCR.

Au 21 février 2023, le nombre cumulé de cas est de neuf, dont un cas confirmé, quatre cas probables et quatre cas suspects. Tous sont décédés; Il n’y a pas de cas parmi le personnel de santé. 34 contacts sont actuellement en cours de suivi.

Épidémiologie de la maladie du virus de Marburg (MVM)

La maladie du virus de Marburg a été détectée pour la première fois en 1967 après l’apparition simultanée de foyers à Marbourg et Francfort en Allemagne, et à Belgrade en Serbie. Un personne sur deux en moyenne atteinte de MVM décède. Le taux de létalité peut atteindre 88 %.

Les chauves-souris frugivores Roussette d’Égype (Rousettus aegyptiacus) sont considérées comme des hôtes naturels du virus de Marbourg, à partir desquels le virus est ensuite transmis à l’homme.

Rousettus aegyptiacus – Source Wikipédia

Le virus de Marburg se propage par transmission interhumaine par contact direct (à travers la peau ou les muqueuses) de sang, sécrétions, organes ou autres fluides corporels de personnes infectées, ainsi qu’avec des surfaces et des matériaux (comme la literie et les vêtements) contaminés par ces fluides. Des personnels de santé en charge de patients atteints de MVM ont déjà été infectés.
L’OMS met en garde : Les cérémonies d’enterrement qui impliquent un contact direct avec le corps du défunt peuvent également contribuer à la transmission du virus de Marburg.

Incubation et signes cliniques

La période d’incubation varie de 2 à 21 jours. La maladie causée par le virus de Marbourg commence brusquement, avec une forte fièvre, des maux de tête sévères et un malaise important. Une diarrhée aqueuse sévère, des douleurs et des crampes abdominales, des nausées et des vomissements peuvent apparaître dès le troisième jour. Les manifestations hémorragiques graves apparaissent entre cinq et sept jours après l’apparition des symptômes, et les cas mortels présentent généralement une forme d’hémorragie, souvent dans plusieurs zones. Dans les cas mortels, le décès survient le plus souvent entre huit et neuf jours après l’apparition des symptômes, généralement précédé d’une perte de sang importante et d’un choc.

Diagnostic

Au début de la maladie, le diagnostic clinique de la MVD est difficile à distinguer de celui de nombreuses autres maladies tropicales fébriles en raison de la similitude des symptômes cliniques. D’autres fièvres hémorragiques virales doivent être exclues, notamment la maladie à virus Ebola, ainsi que le paludisme, la fièvre typhoïde, la leptospirose, les infections à rickettsies et la peste. La confirmation en laboratoire peut se faire par différents tests, tels que le test immuno-enzymatique, comme le test ELISA, les tests de détection de capture d’antigène, le test de neutralisation du sérum, le test d’amplification en chaîne par polymérase de la transcriptase inverse (RT-PCR), la microscopie électronique et l’isolement du virus par culture cellulaire.

Traitement

Il n’existe pas de vaccin ou de médicaments antiviraux approuvés.
Les soins de soutien : réhydratation par des liquides oraux ou intraveineux, et le traitement des symptômes spécifiques améliorent la survie.
Une série de traitements potentiels sont en cours d’évaluation, notamment des produits sanguins, des traitements immunitaires et médicamenteux.

C’est la première fois que la Guinée équatoriale rapporte une épidémie de MVD. L’épidémie de MVD la plus récente a été signalée au Ghana en 2022 (trois cas confirmés). D’autres flambées de MVD ont été signalées précédemment en Guinée (2021), en Ouganda (2017, 2014, 2012, 2007), en Angola (2004-2005), en République démocratique du Congo (1998 et 2000), au Kenya (1990, 1987, 1980) et en Afrique du Sud (1975).

Image d’en-tête : illustration de l’OMS : Guinéemaladie du virus de Marburg,

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