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Climat : Points clés du rapport GIEC présentés au président de la République le 4 mai 2022 – 2/3 Wolfgang Cramer

Par Wolfgang Cramer, Climate and Biodiversity scientist, CNRS, IMBE, MedECC, IPCC CH, Académie d’Agriculture

Voici les messages tirés du rapport du GIEC WG2 que j’ai pu transmettre à Emmanuel Macron. Je me suis concentré sur « ce qui et nouveau dans ce rapport »

Les messages de Valérie Masson-Delmotte et ceux de Céline Guivarch au président.

Par rapport au rapport précédent, les effets observés du changement climatique sont désormais plus graves et sont observés dans le monde entier – comme le montre, par exemple, cette analyse de 77 000 études scientifiques

Ce rapport contient beaucoup plus de détails régionaux, démontrant la vulnérabilité des personnes et des écosystèmes autour du bassin méditerranéen, par exemple.

Le niveau de détail plus élevé montre plus clairement que les habitants du « Sud » sont souvent plus vulnérables que ceux des pays à revenu élevé.

De nombreux impacts et risques liés au changement climatique sont désormais plus directement attribués aux événements extrêmes (crues, canicules, sécheresses…), qui sont en augmentation dans de nombreuses régions du monde.

La justice climatique n’est pas seulement un aspect politique et éthique – de nombreuses études en sciences sociales et humaines montrent que, sans une prise en compte plus marquée des inégalités, l’objectif de stabilisation de l’environnement ne peut être atteint.

Les connaissances sur la perte de biodiversité et sur le changement climatique sont mieux intégrées dans notre compréhension des risques pour l’humanité, en partie grâce à une coopération plus étroite entre l’IPBES et le GIEC.

Source à consulter ICI

La perte de biodiversité, en cas de dépassement des concentrations de GES conduisant à un réchauffement de 1,5°C, sera en grande partie irréversible – les espèces disparues ne reviendront pas et la toundra ou les récifs coralliens ne se rétabliront pas rapidement.

La disparition des écosystèmes des hautes latitudes riches en carbone lors du dépassement de 1,5°C pourrait également entraîner un réchauffement climatique supplémentaire et rendre le retour à des températures plus fraîches encore plus difficile.

Parmi les nombreuses options d’adaptation, l’adoption plus large de méthodes agro-écologiques est prometteuse. Elle permet de réduire la consommation d’énergie et de garantir la capacité de sols sains à stocker le carbone et l’eau.

D’une manière générale, le rapport montre aussi que l’agro-écologie peut rendre les exploitations agricoles plus résistantes aux risques associés au changement climatique.

La transformation des villes en vue d’une plus grande résilience au changement climatique, grâce à un meilleur logement pour tous, à des espaces verts urbains interconnectés et à des systèmes de transport inclusifs, présente également un potentiel d’adaptation.

Personnellement, je pense que la visite avec Emmanuel Macron nous a donné l’occasion de souligner l’urgence d’une action plus forte contre le changement climatique et la perte de biodiversité.

Ressources :

L’ensemble des rapports est disponible en ligne, sur le site du GIEC.

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