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Quand la communication est confondue avec le marketing sur les réseaux sociaux

La « tyrannie du like » bat son plein sur les RS. Elle n’épargne pas grand monde, Citizen4Science et son service de presse y sont imperméables par conviction et par conception.

Citizen4Science a été pensée, et conçue juridiquement pour ne pas sombrer dans « l’économie du marché », particulièrement pour ce qui concerne la quête de notoriété.

Structurés pour résister à l’appel des sirènes de la quête de notoriété

Tout d’abord par la création d’une association à but non lucratif. Comme son nom l’indique, elle n’a pas pour objectif l’enrichissement financier mais la défense de causes d’intérêt général et d’utilité publique. Son service de presse en ligne Science infuse est piloté directement par l’association ce qui le met dans la même configuration. C’est plutôt rare dans la presse, y compris la presse en ligne qui émane en très grande majorité de structures commerciales : SARL, SAS, ou encore auto-entrepreneur.
Qui dit commercial dit objectif lucratif. Pour cela il faut vendre : vendre sa production éditoriale, ou pour les modèles gratuits, il faut assurer des revenus publicitaires importants ou recevoir des soutiens financier des lecteurs (dons), voire d’autres structures. La recherche d’audience est ainsi essentielle.
Bien évidemment, Science infuse a aussi besoin de fonds pour fonctionner, mais nous échappons à la logique commerciale et la recherche d’audience n’est pas le moteur de l’activité.
C’est important car nous pensons que cette quête d’audience est susceptible de pervertir une ligne éditoriale. Nous ne cherchons pas à nous mettre en valeur, mais à remplir les missions définies par l’association, et ces dernières ne prévoient pas de chercher à plaire mais à être utile.

On pourrait faire des analogies avec d’autres secteurs – prenons par exemple celui de l’art.

Si on prend le cinéma, nous nous identifions volontiers à du « cinéma d’auteur » par opposition aux blockbusters conçus pour répondre à une demande du public. En musique, on pourrait se comparer à des artistes qui font des disques qui leur ressemblent selon leur inspiration ou la cause qu’ils défendent via la musique, plutôt que de ceux qui écrivent des chansons en réfléchissant à ce qui pourrait plaire au public.

À vrai dire, les missions de Citizen4Science ne sont pas faciles dans le sens pas particulièrement « populaires » : la démarche scientifique peut paraître austère, trop rigoureuse ou rébarbative, défendre la rationalité alors que l’ésotérisme et l’émotion ont le vent en poupe, se casser la tête avec la rigueur de l’esprit critique alors qu’on peut se laisser embarquer tranquillement dans le complotisme.

Evidemment, nous pourrions faire en mode marketing pour défendre nos causes, style « influenceur » des RS ou Youtubeur zététique, ou site de « fact-checking en tamponnant notre jugement « vrai » ou « fake » sur la dernière rumeur qui fait le buzz, ou pactiser avec des réseaux d’influenceurs. Sur ce dernier point, CitIzen4Science a été sollicitée et a refusé des ententes visant à la promotion mutuelle.

Citizen4Science a choisi l’indépendance totale pour mener sa mission sans frein et respecter son principe : « le message pas le messager ». Sur les réseaux sociaux, où la loi des « ententes » règne entre membres de groupes d’influence, notre démarche est pour certains incompréhensible parce que l’association ne s’intéresse pas au nombre ou à la qualité de ses followers. La charte éditoriale le précise, Twitter est un champ d’expérimentations pour l’association, elle y fait une veille de ce qui s’y passe, autant en termes d’actualité que de comportements, lance parfois des tweets « trublions » pou tester les réactions, ou interagit avec le public pour tenter de lancer une discussion qui illustrera un projet d’article de la Rédaction.

À titre d’anecdote révélatrice, un médecin sur Twitter a récemment fait évoluer sa position concernant des mesures de santé publique en raison de l’évolution de la situation sanitaire. Or une ligne rigide est défendue du côté de certains groupes d’expression.
Citizen4Science a défendu sa liberté d’expression qu’il ne soumet pas, comme elle, à la tyrannie de la recherche d’audience :

La tyrannie du like, un véritable populisme des réseaux sociaux

Nous illustrons cette anecdote avec un échange de Citizen4Science et un détracteur du médecin « dissident » ne suivant pas la ligne de groupes rigides sur Twitter :

Cet exemple où la critique d’une communication n’est pas le contenu de cette communication mais l’impact sur l’audience montre combien communiquer est confondu avec retenir ou augmenter son audience. Le discours de l’interlocuteur de Citizen4Science ci-dessus est digne d’une agence de marketing. C’est la tyrannie du like : surveiller son niveau d’audience, ne jamais critiquer les messages de membres de son réseau d’influence, maintenir un discours pour ne pas décevoir son fan club.
C’est ainsi, pensons-nous, que des fonds de commerce sur réseaux sociaux persistent, manquant d’adaptabilité, pour continuer à exploiter leur filon coûte que coûte.

Pour nous, bien communiquer continuera de se « réduire » essentiellement à respecter notre charte éditoriale, et servir les missions de l’association. « Il ya souvent de bonnes intentions mais la communication, c’est un métier ! » commentait récemment un twitto interloqué de notre communication singulière qui ne ménage personne puisqu’elle s’attache aux faits, hors de la politique et du copinage des réseaux.
ela tombe bien, Science infuse est un service professionnel avec des professionnels de la communication dedans.

Science infuse est un service de presse en ligne agréé (n° 0324 x 94873) piloté par Citizen4Science, association à but non lucratif d’information et de médiation scientifique doté d’une Rédaction avec journalistes professionnels. Nous défendons farouchement notre indépendance. Nous existons grâce à vous, lecteurs. Pour nous soutenir, faites un don ponctuel ou mensuel.

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