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Comment vendre de la pseudoscience en neuf étapes simples ?

par Melanie Trecek-King et traduit par Citizen4Science, issu de son site internet anglophone Thinking is Power dédié à la pensée critique pour le grand public sur de nombreux aspects. Parcourez le blog pour retrouver de nombreuses productions de Melanie en version française sur le site de C4S.

Nous vivons une époque intéressante. Les connaissances scientifiques de l’humanité ont connu une croissance exponentielle, ce qui nous permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé qu’à n’importe quel moment de notre histoire. Grâce aux progrès technologiques, nous avons accès à la quasi-totalité de ces informations sur des appareils que nous portons dans nos poches.

Pourtant, dans le même temps, la pseudoscience dans le domaine de la santé est en plein essor. De l’homéopathie au reiki en passant par le traitement par l’urine, des informations erronées potentiellement dangereuses semblent se cacher à chaque coin de rue (ou à chaque défilement d’écran sur les réseaux sociaux). Malheureusement, beaucoup d’entre nous n’ont pas les compétences nécessaires pour trier le bon grain de l’ivraie.

La pseudoscience nous trompe en se dissimulant sous les atours de la science. Elle fait également appel à la partie de nous qui a besoin d’espoir lorsque la médecine moderne, malgré ses incroyables progrès, n’a pas toutes les réponses. Cependant, comme la pseudoscience n’adhère pas aux processus qui rendent la science fiable, le fait d’être induit en erreur peut entraîner de vrais préjudices.

La première étape pour se protéger de la pseudoscience est de reconnaître ses caractéristiques. Cela dit, la meilleure façon de se protéger contre les bonimenteurs et leur poudre de perlimpinpin est d’apprendre les techniques qu’ils utilisent pour la vendre.

Alors amusons-nous un peu et faisons semblant d’être des escrocs qui vendent de la camelote.

À noter : sachant que certains promoteurs de pseudoscience mentent délibérément et essaient de profiter des gens, certaines personnes peuvent réellement croire en ce qu’ils essaient de vendre. Néanmoins, les techniques utilisées pour vendre de la camelote sont les mêmes, quelle que soit l’intention, et le but de cet article est de faire semblant de vendre sciemment de la pseudoscience afin d’apprendre ces techniques.

Les techniques utilisées pour vendre de la pseudoscience

Avant d’apprendre à vendre de la pseudoscience, nous devons maîtriser ce que nous vendons. Car il existe une incroyable diversité de produits ou de services pseudoscientifiques. Mais cela n’a pas tellement d’importance. Parce que votre « vrai » produit, c’est l’espoir et le sentiment de pouvoir agir. (Les deux sont des illusions, mais ce n’est pas le sujet ici).

Votre objectif est de convaincre les clients potentiels que votre produit va résoudre leurs problèmes. Peut-être veulent-ils perdre du poids. Ou inverser les signes du vieillissement. Ils souffrent peut-être d’une maladie chronique difficile à traiter. Ou pire… d’une maladie incurable qui pourrait même être mortelle. Votre pseudoscience est la réponse qu’ils ont tenté de trouver.

Maintenant que nous savons ce que nous vendons, plongeons dans la façon de le vendre.

1. Amenez-les à s’engager

Personne n’aime se considérer comme pas intelligent, ou penser avoir pris une décision irrationnelle ; et surtout personne ne veut admettre avoir été peut-être escroqué

Ainsi, une fois qu’une personne a acheté votre produit ou service, elle est susceptible d’utiliser le biais de confirmation pour confirmer sa décision. Et plus vous l’inciterez à s’engager, moins elle sera susceptible de changer d’avis.

Commencez par un « essai sans risque » ou une « garantie de remboursement ». Créez une communauté, par exemple un groupe sur les réseaux sociaux, où les clients peuvent se lier autour de valeurs ou d’une idéologie communes. Plus vous parviendrez à faire adopter votre produit ou service par vos clients comme faisant partie de leur marque personnelle, moins ils seront disposés à admettre publiquement qu’ils se sont trompés et ainsi, plus ils seront fidèles à votre pseudoscience.

2. Faites des affirmations dont on ne peut démontrer qu’elles sont fausses

Les affirmations scientifiques sont généralement réfutables, en ce sens que nous pouvons les tester et potentiellement leur donner tort. À l’inverse, de nombreuses affirmations pseudoscientifiques ne sont pas réfutables. Mais ce n’est pas parce que vous ne pouvez pas prouver qu’une affirmation est fausse qu’elle est vraie !

La bonne nouvelle pour nous, les escrocs, est que beaucoup ne comprennent pas le concept de réfutabilité. Au lieu d’essayer de prouver que les affirmations sont fausses, ils cherchent des preuves à l’appui… et lorsqu’ils les trouvent (car on peut toujours trouver des preuves si on cherche bien), ils supposent que l’affirmation est vraie.

Les moyens les plus faciles de faire des affirmations non réfutable en pseudoscience sont les suivants :

a. Être vague : Les affirmations vagues sont trop indéfinies ou imprécises pour être évaluéees ou mesurées. En fait, elles n’expriment rien du tout.

Les allégations vagues sont omniprésentes en pseudoscience dans le domaine de la santé, car les fabricants ne sont pas légalement autorisés à faire des allégations de santé spécifiques à moins que le produit n’ait été approuvé par la autorités sanitaires. Au lieu de cela, ils font souvent des déclarations vagues et générales qui ont l’avantage de convaincre les clients que leur produit est génial de façon très spectaculaire !

Il est presque certain que votre produit n’a pas été approuvé par les autorités sanitaires (dans l’indication vantée). Vous devrez donc éviter de faire des déclarations spécifiques, car celles-ci nécessitent des preuves. Au lieu de cela, maîtrisez l’art de dire des conneries : « Maintient l’équilibre de votre système digestif », « renforce le système de défense naturel de l’organisme », « optimise la détoxification cellulaire », « réduit la fatigue et optimise l’énergie »… et ainsi de suite.

b. Faire appel aux énergies spirituelles : Le surnaturel est (par définition) au-dessus et au-delà de ce qui est naturel, et n’est donc pas observable ou évaluable.

Abordez la pseudoscience de la « médecine énergétique ». Alors que l’énergie est observable et mesurable, et qu’elle est utilisée dans la médecine fondée sur des preuves (par exemple, IRM, rayons X, ultrasons, etc.), l' »énergie » dans la « médecine énergétique » n’est rien de tout cela. Au contraire, les maladies sont causées par des « champs d’énergie » (non observables) qui circulent dans des méridiens ou des chakras (jamais identifiés). Et bien sûr, les praticiens peuvent vous « guérir » en « réglant » ces « déséquilibres énergétiques ».

Voici quelques autres mots à la mode associés à la « médecine énergétique » irréfutable à prendre en compte : « Vibrations/vibrationnel », « Qi », « force vitale », « blocages », « équilibres/déséquilibres », « fréquences », « miasmes »… la liste des possibilités est infinie. N’hésitez pas à faire appel à votre imagination !

Si vous cherchez l’inspiration, pensez à utiliser ce générateur de conneries New Age !

Puisqu’il n’y a aucun moyen d’utiliser des preuves pour tester des affirmations iirréfutables, toute « preuve » qui semble les soutenir est inutile. Mais que cela ne vous arrête pas ! Assurez-vous de dire que votre pseudoscience est « fondée sur des preuves », même si ce n’est pas possible d’un point de vue scientifique.

3. Ne vous inquiétez pas de faire trop de promesses

Les scientifiques doivent étayer leurs affirmations par des preuves. Ils sont ouverts à toutes les revendications, mais les revendications extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires.

Heureusement, en tant que pseudoscientifique, vous n’avez pas à proportionner vos affirmations aux preuves. Vous n’êtes limité(e) que par votre imagination ! Les affirmations exagérées qui promettent des solutions simples à des problèmes complexes sont faciles à vendre.

Par exemple, si vous vendez un complément alimentaire, vous pouvez prétendre qu’il guérit l’autisme, le cancer et du VIH ! Ou si vous vendez un produit énergétique, vous pouvez promettre qu’il traite la toxicomanie et guérit pratiquement toutes les maladies connues. Ne vous inquiétez pas si ces affirmations semblent trop belles pour être vraies : n’oubliez pas que vous vendez de l’espoir. Alors allez-y, vendez votre « remède miracle », avec « résultats garantis ! ».

4. Soyez confiant(e) et prétendez avoir toutes les réponses

La science, par nature, est provisoire et prête à changer en fonction des preuves. Mais la plupart des gens ne sont pas à l’aise avec l’incertitude et l’ambiguïté et préfèrent les preuves définitives.

Pour les promoteurs de pseudosciences, c’est une évidence. S’appuyer sur l’incompréhension de la science par le public pour qu’il vous fasse plus confiance qu’aux vrais scientifiques. Faites remarquer à quel point les scientifiques semblent insipides et qu’ils changent constamment d’avis. Sérieusement, c’est comme s’ils ne savaient rien !

Ainsi, alors qu’un médecin peut dire que « les traitements possibles peuvent avoir certains avantages » mais qu' »il y a un risque d’effets indésirables », vous pouvez simplement affirmer que « mon produit a prouvé son efficacité… sans effets indésirables ! »

5. Embrouillez-les avec du baratin technique sans signification

Le baratin technique est constitué de mots qui ont l’air scientifiques mais qui sont utilisés soit de manière incorrecte, soit son dénués de sens dans le contexte en question. Ou bien, qui sont inventés.

Tous les domaines scientifiques ont un jargon technique qui aide les experts à communiquer des concepts complexes avec précision et nuance. Le problème est qu’il faut être un expert pour le comprendre. En imitant le langage scientifique, le baratin technique donne un vernis de légitimité.

Les possibilités du baratin technique sont illimitées : considérez-le comme un jeu de mots où le but est de créer une salade de mots scientifiques. Par exemple : « Débarrasse l’organisme des inflammations chroniques au niveau cellulaire en détoxifiant les enzymes et les microbiotiques qui peuvent provoquer des déséquilibres bioénergétiques et altérer la capacité de l’organisme à s’auto-guérir. »

6. N’utilisez pas de données, utilisez des histoires

Si vous voulez que quelqu’un achète votre produit, vous pourriez lui montrer des tableaux et des graphiques remplis de données obtenues par des expériences soigneusement contrôlées et conçues pour minimiser les biais, qui démontrent sa sécurité d’emploi et son efficacité. Alternativement, vous pourriez simplement utiliser un témoignage.

Il y a une raison pour laquelle la pseudoscience s’appuie fortement sur des preuves anecdotiques : elles sont faciles et bon marché… et efficaces. Les histoires sont convaincantes, surtout celles qui suscitent des émotions fortes et des images vivantes.

Par exemple, après qu’un homme politique vietnamien a prétendument guéri son cancer avec de la corne de rhinocéros, la demande est montée en flèche et les populations de rhinocéros se sont effondrées. Comme la corne de rhinocéros n’est en fait que de la kératine, vous pourriez obtenir les mêmes effets « médicinaux » en vous rongeant les ongles. Par conséquent, en supposant que cette histoire soit vraie, nous pouvons conclure sans risque que leur cancer a disparu pour d’autres raisons. La confusion entre corrélation et causalité est l’une des principales raisons pour lesquelles nous tombons dans le panneau. La plupart d’entre nous n’aiment pas admettre à quel point ils peuvent être facilement trompés.

Ne vous laissez donc pas arrêter par la nature peu fiable des preuves anecdotiques. Envisagez d’utiliser des photos avant et après, ou le soutien d’une célébrité, ou simplement une citation d’un client sur la façon dont cela « a fonctionné pour lui ».

7. Veillez à utiliser les principaux raisonnements fallacieux

Les raisonnements fallacieux ou erreurs de logique sont des erreurs de raisonnement qui affaiblissent un argument. Heureusement pour nous, ils peuvent être très convaincants. S’il existe des milliards de raisonnements fallacieux, il y en a quelques-uns qui sont à la base de la pseudoscience.

a. Appel à la nature : C’est l’argument selon lequel une chose est meilleure, plus efficace ou plus sûre parce qu’elle est naturelle.

Non seulement le terme « naturel » est souvent difficile à définir, mais l’origine d’un produit ne nous dit pas s’il est sûr ou efficace. Mais comme la plupart des gens supposent que « naturel » est meilleur, les appels à la nature sont très efficaces et presque incontournables pour tout produit pseudoscientifique.

Parmi les mots à la mode à utiliser, citons : « Tout naturel », « à base de plantes », « sans produits chimiques », « biologique », « sagesse de la nature », etc. () Et ne vous inquiétez pas de la publicité mensongère, car à l’exception de « biologique », il n’existe aucune définition standard de ces termes. Ils sont essentiellement dénués de sens !

b. Appel à la tradition : Affirme que quelque chose est bon ou vrai parce qu’il existe depuis longtemps.

Les raisons historiques ne sont pas des preuves que quelque chose fonctionne vraiment ; elles ne sont que de l’inertie. Pourtant, comme il est communément admis que l’ancienneté est synonyme d’efficacité, les appels à la tradition sont un standard de la pseudoscience.

Parmi les mots à la mode à envisager, citons : « sagesse ancienne », « anciens/ancêtres », « utilisé depuis des siècles/millénaires », etc.

c. Appel aux masses : Affirme que quelque chose est vrai parce que beaucoup de gens le croient.

La popularité ne détermine pas la vérité : beaucoup de gens peuvent se tromper. Mais comme nous sommes des animaux sociaux, faire appel à la partie de nous qui nous dit ce que « tout le monde sait » peut être très convaincant.

Lorsque vous vendez votre pseudoscience, pensez à faire appel aux nombreux « milliers » ou « millions » de clients qui ont bénéficié de votre produit ou service.

d. Homme de paille : Déforme l’argument de quelqu’un pour le rendre plus facile à rejeter.

La science est un processus qui permet d’évaluer les idées, d’en éliminer les mauvaises et de s’appuyer sur les bonnes. Elle n’est pas parfaite, mais c’est le système d’acquisition de connaissances le plus fiable que l’homme ait développé. Donc, si vous voulez convaincre les clients d’acheter votre pseudoscience, vous devez les convaincre qu’elle est meilleure que ce que la science a à offrir. Et pour ce faire, vous allez devoir tricher sur ce qu’est la science et ce qu’elle fait.
Assurez-vous donc de dire à vos clients potentiels que, contrairement aux médecins conventionnels qui ne veulent que vous donner des médicaments, vous avez une approche « holistique » et « centrée sur le patient » qui est « axée sur la prévention » et « traite la cause profonde » de leur maladie. (La médecine conventionnelle fait aussi ces choses, en utilisant des approches fondées sur des preuves, mais n’oubliez pas que votre objectif est de prétendre le contraire).

e. Ad hominem : Attaque la source de l’argument plutôt que le fond.

La pseudosciences aura probablement son lot de détracteurs, en particulier les scientifiques qui tentent de former le public sur les dangers potentiels qu’elles représentent. Bien entendu, votre produit est un faux, vous ne pouvez donc pas répondre sur le fond. Mais vous allez vouloir devancer les critiques si vous le pouvez.

Une technique très efficace consiste à traiter les scientifiques de « complices » de l’industrie ou du gouvernement, et à prétendre qu’ils sont « cupides » et « intéressés par l’argent » et qu’on ne peut donc pas leur faire confiance.
Si vous étiez honnête, vous admettriez que c’est vous qui essayez de profiter des gens en leur vendant de faux espoirs. Mais vous n’êtes pas honnête. Vous voulez leur vendre de la pseudoscience. Vous n’avez donc pas d’autre choix que de les convaincre que ce sont les scientifiques qui ne sont pas dignes de confiance… et pas vous.

8. Fabriquez l’illusion de l’expertise

Les gens font généralement confiance aux experts. Vous avez donc un problème : vous n’en êtes pas un et les vrais experts ne sont pas d’accord avec vous. Heureusement, il y a une solution facile. Il suffit de faire semblant

Voici quelques techniques éprouvées pour vous aider à avoir l’air légitime :

a. Trouvez ou créez un « docteur » ou un gourou qui sera le porte-parole. Plus il est sympathique et charismatique, mieux c’est !

Vous pouvez toujours trouver quelqu’un avec un diplôme supérieur et des idées assez farfelues pour être votre leader. Peu importe la discipline dans laquelle il a obtenu son doctorat (direction de chœur, littérature anglaise)… les gens n’ont pas tendance à se renseigner sur ce genre de détails. N’oubliez pas d’indiquer « recommandé par le docteur » sur votre produit !

Mais si vous ne trouvez personne, ne vous inquiétez pas : inventez-en un. Mettez quelqu’un dans une blouse de laboratoire, donnez-lui un titre à consonance légitime, et c’est parti.

b. Créez une organisation ou une institution au nom impressionnant.

Un moyen facile de donner un air de légitimité à votre produit est de prétendre qu’il est soutenu par une organisation ou une institution, ou qu’il en fait partie.

Imaginons que votre produit pseudoscientifique soit un complément pour inverser la calvitie, composé de boules de poils de chat régurgitées. Vous pourriez dire que le produit est soutenu par l’Association unifiée pour la croissance des cheveux, l’Institut pour l’inversion de la chute des cheveux ou le Consortium pour la restauration des poils félins-humains. (Et oui, j’ai tout inventé. Mais ça sonne mieux que de dire que ce sont les conneries dont il s’agit en réalité.)

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Pour vraiment induire en erreur les clients potentiels, n’oubliez pas d’emballer votre produit dans un emballage d’apparence officielle et assurez-vous qu’il est vendu dans les drugstores !

9. Protégez-vous des critiques en prétendant qu’il s’agit d’une conspiration

Les scientifiques sont habitués à la critique : elle fait partie du processus et est essentielle au progrès. Les idées qui résistent à l’examen sont provisoirement acceptées jusqu’à ce que les preuves suggèrent le contraire.

Vous allez donc devoir expliquer pourquoi votre pseudo-science ne pourra pas passer cette critique et que les experts sont tous d’accord pour dire que votre produit est bidon. Votre carte de sortie de prison consiste à prétendre que « l’establishment scientifique » (par exemple « Big Pharma », « FDA », les scientifiques avides, etc.) conspire contre vous pour « supprimer la vérité ». ) conspire contre vous pour « supprimer la vérité ». Et en prétendant que vous vous attaquez à l’establishment avide pour protéger le public, vous passez pour le héros digne de confiance.

N’hésitez pas à jouer avec votre complotisme, mais rappelez-vous que votre objectif est de protéger votre pseudoscience de la critique. Dites aux clients potentiels que « votre médecin ne veut pas que vous soyez au courant » de votre produit, qu' »ils cachent la vérité » et qu’ils « n’en entendront pas parler dans les médias mainstream ». (Insérez n’importe quel motif ici : argent, contrôle, domination du monde, etc.)

Le message à retenir

Les colporteurs de pseudosciences savent ce que nous voulons : de l’espoir lorsque la médecine n’apporte pas de réponses faciles, et un sentiment d’autonomie lorsque notre situation nous semble hors de contrôle.

En gardant cela à l’esprit, il est plus facile de voir que malgré l’écrasante diversité de la pseudoscience de la santé, les techniques utilisées pour les vendre sont très similaires. C’est une excellente nouvelle pour nous, consommateurs, car une fois que nous avons appris leurs astuces, elles sont faciles à repérer, même dans des contextes différents.

Cet article, bien que sur un ton humoristique, contient une leçon sérieuse : La pseudoscience peut être dangereuse pour votre santé. La véritable autonomisation vient du fait que l’on est capable de se défendre contre des informations erronées potentiellement dangereuses.

Une dernière remarque : le principe de cet article repose sur la théorie de l’inoculation, qui applique la logique des vaccins à la désinformation. Essentiellement, en exposant les gens à de petits morceaux de désinformation, et en leur expliquant comment fonctionne la désinformation, nous pouvons les vacciner contre elle. Cet article utilise ce que l’on appelle une inoculation active, puisque les lecteurs ont été encouragés à créer la désinformation. En fait, au lieu de démystifier la pseudoscience, nous la démystifions à l’avance. Veillez simplement à utiliser vos « pouvoirs » à bon escient, et non pour tromper les gens !


Traduction : Rédaction Science infuse – lien vers l’article original

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